AU FIL DES SEMAINES > POINT DE VUE – «Le Détachement» dans l’Univers des Vertus (suite)

Voici la Troisième partie de notre sujet consacré au Détachement. J’espère, par vos avis ou commentaires à faire partager à tous, avoir la joie et le plaisir de vous lire nombreux.

L’élève : Si on parle du détachement, que dire de l’attachement  ?
Le Maître : Dans les cas extrêmes, je dirai plutôt que le non-détachement s’apparente à l’envie, c’est-à-dire au défaut qui consiste à convoiter les biens d’autrui. De toute évidence, un tel défaut est destructeur, car il n’enrichit pas matériellement celui qui en souffre mais l’appauvrit intérieurement. Je dirai qu’il vaut beaucoup mieux se réjouir du bonheur des autres, car c’est le meilleur moyen de connaître un jour ce même bonheur. Certes, il y a malheureusement de nombreuses personnes qui vivent dans le dénuement le plus extrême alors que d’autres bénéficient d’une opulence qui semble parfois indécente en comparaison. Mais l’envie ne peut rien résoudre dans ce domaine, ne serait-ce que parce qu’elle correspond à un état d’esprit négatif. Une fois encore, seule la spiritualité permettra à l’humanité de s’élever vers un plan de conscience qui lui inspirera le désir collectif de venir en aide aux plus déshérités.

L’élève : La pauvreté serait-elle une fatalité  ?
Le Maître : De toute évidence, elle ne l’est pas. Elle ne correspond pas non plus à un décret divin. Penser cela reviendrait à admettre que Dieu a fait de la souffrance une condition nécessaire à l’évolution spirituelle de l’homme, ce qui n’est pas le cas. Certains sont pauvres parce qu’ils n’ont pas le courage de sortir de leur misère ou ne possèdent pas la connaissance voulue pour y parvenir. D’autres le sont parce qu’ils subissent la crise économique actuelle ou la mauvaise gestion de ceux qui dirigent les destinées de leur pays. Mais d’une manière générale, la pauvreté résulte d’un manque de solidarité entre les hommes, ce manque de solidarité étant lui-même la conséquence de l’égoïsme. Quoi qu’il en soit, l’humanité a atteint un stade où plus aucune nation ne pourra connaître la prospérité et le bonheur pendant que d’autres seront confrontés à la désolation et au malheur. Désormais, et peut-être pour la première fois dans l’histoire du monde, les karmas de tous les pays se confondent en un seul karma collectif, ce qui explique pourquoi leurs destins respectifs sont liés dans une même destinée.

Bonne semaine à tous

Georges T. VINAPON

Journaliste et fondateur du site ExpatMosaïque

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