AU FIL DES SEMAINES > POINT DE VUE – «La Non-Violence» dans l’Univers des Vertus (troisième partie)
Nous abordons cette semaine la troisième partie de notre thème consacré à la non-violence.
L’élève : autrement dit, guerre égale ego, si je comprends bien… Mais une telle explication suffit-elle à expliquer les causes des guerres qui ravagent notre planète ?
Le Maître : Toute guerre, par définition, est un acte collectif qui met en cause la vie d’un grand nombre d’individus. Cela dit, c’est en chaque homme qu’elle prend d’abord naissance, car c’est en lui que germe la violence avant de s’exprimer dans ses pensées, ses paroles et ses actions. C’est pourquoi tous les sages du passé ont enseigné que c’est d’abord en nous-mêmes que nous devons faire la paix. Mais se pacifier soi-même n’est pas une chose aisée, car nous possédons tous une forme d’agressivité latente, ne serait-ce que parce que nous avons tous un ego et que celui-ci est souvent sur la défensive.
Quoi qu’il en soit, l’acquisition de la non-violence commence par la maîtrise de toute pensée empreinte de rancune, de malveillance et, naturellement, de haine. Lorsqu’une telle pensée nous vient à l’esprit, il faut absolument faire appel à notre volonté et la transmuter en un sentiment fondé sur le pardon, la bienveillance et l’amour. Si nous ne le faisons pas, nous laissons la violence s’implanter dans notre subconscient, de sorte qu’elle finit par faire partie intégrante de notre personnalité et de nos réactions.
Dès lors où elle s’exprime dans les paroles, la violence quitte le domaine des pensées et se traduit généralement par une agression verbale plus ou moins violente. Or, s’il est un fait que la parole est créatrice lorsqu’elle est l’expression d’un état mental et émotionnel positif, elle est destructrice lorsqu’elle est générée sous l’impulsion de sentiments négatifs, tels la colère, la vengeance, la rancune…
Ainsi, chaque fois qu’une personne en agresse une autre verbalement, qu’il s’agisse d’ailleurs d’un proche ou d’un inconnu, elle est coupable de guerre, car elle met alors en mouvement des vibrations négatives qui affectent non seulement la « victime », mais également la conscience collective de l’humanité. En tant que tel, nous devons donc apprendre à maîtriser le verbe, au sens humain et divin de ce terme, afin qu’il soit un agent d’harmonie et non un instrument de discorde, ce qu’il est malheureusement trop souvent dans les relations humaines.
Bonne semaine à tous
Georges T. VINAPON
Journaliste & fondateur du site ExpatMosaïque
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