AU FIL DES SEMAINES > POINT DE VUE – «La Non-Violence» dans l’Univers des Vertus (cinquième partie)
Nous abordons cette semaine la cinquième partie de notre thème consacré à la non-violence.
L’élève : Cela dit, s’il est louable d’empêcher les hommes de s’entre-tuer, n’aurait-il pas été plus sage de ne jamais les armer ? Et comment ne pas être consternés en constatant que nombre de nations investissent infiniment plus d’argent dans ce qui détruit la vie que dans ce qui la préserve ?
Le Maître : En l’état actuel de son évolution, les rapports de l’homme avec la violence sont très ambigus et traduisent bien la dualité de sa nature. Si je devais résumer l’état de conscience qu’il manifeste dans ce domaine, je dirai qu’il aspire le plus souvent à la paix mais qu’il est encore fasciné par la guerre. C’est ce qui explique pourquoi tant de personne préfèrent regarder un film violent plutôt qu’un reportage culturel. Dans le même ordre d’idée, vous remarquerez que les journaux spécialisés dans le catastrophisme en tout genre se vendent infiniment plus que les revues littéraires, scientifiques ou artistiques. Un tel état de fait montre effectivement que le malheur, voire le mal, exerce une certaine fascination sur de nombreux individus, même si la plupart d’entre eux recherchent néanmoins le bonheur et s’évertuent à faire le bien. Il en sera ainsi aussi longtemps que les hommes n’auront pas suffisamment pris conscience de leur nature divine et développé leurs facultés spirituelles.
Puisque je viens de me référer aux médias, je trouve vraiment très regrettable que la violence soit aussi présente au cinéma et à la télévision, car cette surenchère ne fait qu’entretenir et développer l’agressivité latente des (télé)spectateurs, notamment des enfants. Cela est d’autant plus condamnable que les films concernés sont programmés uniquement parce qu’ils ont une grande audience auprès du public et représentent par conséquent un grand intérêt financier. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, la déontologie est purement et simplement sacrifiée sur l’autel du dieu « argent ».
L’élève : Ne serait-il pas trop simple de rejeter la faute sur ceux qui font les programmes ?
Le Maître : Tu as tout à fait raison car ceux qui « consomment » de la violence sont tout aussi responsables. En effet, si chacun se refusait à regarder les films violents, ils finiraient par disparaître des écrans et seraient progressivement remplacés par des films ou des émissions faisant appel à des sentiments plus nobles. Nous avons donc une grande responsabilité dans ce domaine, car ce sont nos propres choix qui conditionnent en grande partie ce qui nous est proposé au cinéma ou à la télévision.
L’élève : La non-violence doit-elle se limiter à entretenir des relations harmonieuses et paisibles avec autrui ?
Bonne semaine à tous
Georges T. VINAPON
Journaliste & fondateur du site ExpatMosaïque
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