AU FIL DES JOURS > L’IMAGE – Facebook serre la vis aux fausses nouvelles

Facebook a annoncé jeudi une série de mesures afin de limiter la propagation des fausses nouvelles sur ses plateformes.

Il s’agit d’un premier geste d’envergure de la part du géant du Web, dont le rôle avait été vertement critiqué après la dernière campagne présidentielle américaine. Fréquenté par près d’un milliard d’usagers, le réseau social est maintenant utilisé comme source d’information principale par environ 60 % des Américains.

L’entreprise technologique avait été qualifiée d’entreprise de désinformation par ses plus acerbes critiques après le couronnement de Donald Trump, ses algorithmes favorisant la création de « bulles d’information » — des zones où les gens sont surtout exposés à des informations qui confirment leur vision du monde, qu’elles soient exactes ou pas.

 Le p.-d.g. de l’entreprise, Mark Zuckerberg, avait d’abord rejeté toute responsabilité.« Penser que Facebook a influencé l’élection de quelque façon que ce soit est une idée folle », avait-il d’ailleurs déclaré lors d’un congrès à Silicon Valley, quelques jours après l’élection.

 Mais la grogne s’est vite étendue à l’intérieur de l’entreprise, plusieurs employés confiant au média numérique BuzzFeed News que cet avis n’était pas partagé.

 Quelques jours plus tard, BuzzFeed publiait d’ailleurs une analyse dévoilant l’ampleur du problème : les faux articles avaient été lus par plus de gens que les véritables nouvelles sur Facebook, données à l’appui. C’est cette dernière révélation qui a en quelque sorte forcé Facebook à passer à l’action.

 Le 19 novembre dernier, le fondateur de l’entreprise avait d’ailleurs dévoilé un brouillon des mesures annoncées jeudi. 

La nouvelle épreuve des faits

L’un des premiers et plus importants changements touchera l’affichage de ces fausses nouvelles.

 Les « pires des pires » canulars seront systématiquement signalés aux utilisateurs. Il sera également plus facile pour les utilisateurs d’en faire part à Facebook. « Nous sommes déterminés à contribuer (à la lutte aux fausses nouvelles) », a souligné le vice-président au développement de Facebook, Adam Mosseri, dans une publication expliquant la décision.

 Une fois détectés, les articles seront ensuite analysés par des vérificateurs externes affiliés au Poynter International Fact-Checking Network, un projet créé par l’institut médiatique américain du même nom. « Nous ne pouvons pas donner une voix aux gens et décider du même souffle qui dit la vérité », affirme M. Mosseri sur le blogue de l’entreprise, comme pour expliquer la décision de faire appel à des ressources hors de l’entreprise.

 Si les articles échouent à l’épreuve des faits, ils seront accompagnés en tout temps d’un avertissement et d’un lien expliquant pourquoi. Il sera également impossible d’en faire du contenu commandité, comme on peut le faire à l’heure actuelle.

 Facebook a également décidé de s’attaquer aux finances des arnaqueurs qui pullulent sur ses différentes plateformes.

 « Pour beaucoup de producteurs de fausses nouvelles, c’est une question d’argent. Ils font de l’argent en imitant des médias établis et publient des canulars dans le seul but d’attirer des visiteurs sur leurs sites remplis de publicités », souligne d’ailleurs Adam Mosseri dans sa publication.

 Certaines pages seront surveillées — et possiblement punies, laisse entendre le vice-président au développement de Facebook. « Il est important pour nous que les histoires que vous voyez sur Facebook soient authentiques », conclut-il.

Le Devoir

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