Qui sommes nous ?
Il a été animateur de la Matinale sur RCOM FM, Directeur de publication du mensuel Black Stock Magazine et journaliste pendant une vingtaine d’années à La Marseillaise, grand quotidien régional du Sud de la France. Georges T VINAPON, c’est son nom, est aujourd’hui le fondateur du site www.expatmosaique.fr. C’est sous la forme d’une interview avec son créateur que toute l’équipe de la rédaction du site a préféré vous présenter cette merveille afin de vous faire savoir « Qui sommes-nous ? » Réponse de Georges T. VINAPON
Georges T. VINAPON : Nous sommes une agence de communication constituée d’une équipe de rédacteurs et de techniciens francophiles ayant mis en place le premier portail qui parle de l’expatriation Nord-Sud. Et aussi de l’impatriation Nord-Sud à partir du territoire français et, plus tard et de manière progressive, belge, suisse, canadien et de l’ensemble des pays africains de la zone francophone.
Expatmosaïque.fr : En quoi consiste l’impatriation ?
G.T.V. : L’impatrié, pour citer le cas de la France, est un salarié étranger accueilli dans une société. Et lorsqu’on souhaite accueillir un salarié étranger en France, il y a toute une série de questions qu’il faut se poser au préalable et que expatmosaïque tâchera de répondre à travers son journal télévisé et ses nombreux reportages autour de ces questions et de nombreuses autres. Un impatrié est aussi celui ou celle qui est rentré dans son pays d’origine. Il serait donc très intéressant, à travers nos reportages, de montrer aux africains qui vivent ailleurs, hors de leur pays d’origine, comment leurs compatriotes, de retour au pays, réussissent leur intégration.
L’objectif est d’inciter les matières grises africaines à revenir sur le continent qui possède la plus grande des richesses : une population jeune et nombreuse. 60% des Africains ont moins de 30 ans. L’Afrique regorge de ressources naturelles indispensables à l’industrie technologique dans le monde. Elle est au centre de la nouvelle géopolitique des ressources minières et de l’énergie. Nous sommes parmi ceux qui ont l’ambition et la volonté de faire en sorte que l’Afrique devienne le continent de son propre avenir.
E.fr : Qu’est ce qui vous a motivé à créer ce site ?
G.T.V. : Il y a deux raisons fondamentales. La première résulte de ma volonté de réunir en un site tout ce qui est éparse dans les pays francophones et notamment dans les pays africains de cette zone. Car il y a énormément d’informations dispersées sur la toile sur le logement, le déplacement, la gastronomie, la santé, le travail, l’investissement etc… pour les pays francophones comme les autres pays. Désormais, vous avez toutes ces information sur un seul site : www.expatmosaique.fr. L’innovation est là pour une meilleure visibilité et lisibilité.
l’Afrique est belle, mais sa beauté est à l’abri des moteurs de recherches
J’ai voulu, suite à un travail fastidieux et minutieux, créé sur la toile le premier portail des pays francophones pour en faire un pôle attractif de communication ouvert et accessible au reste du monde. L’objectif est de rendre beaucoup plus visible et de manière plus cohérente les atouts structurels que recèlent les pays francophones et notamment africains. J’aime bien cette expression de ce jeune génie camerounais qui disait dans un entretien à propos de sa belle initiative d’offrir un service de drones civils au Cameroun : «l’Afrique est belle, mais sa beauté est à l’abri des moteurs de recherches.»
La deuxième émane du mode de vie actuel des gens, qui n’est plus aussi sédentaire qu’autrefois. Les personnes, aujourd’hui, sont amenées à voyager beaucoup pour leur travail ou pour des voyages touristiques en raison de la démocratisation du réseau aérien. Il devient, dans ce contexte, difficile de se passer d’internet devenue une source d’information mobile grâce aux progrès techniques tel que la Wi-Fi (accès à Internet sans fil), les ordinateurs portables et les PAD, ce qui la place en tête de liste des médias favoris. De plus, les échanges internationaux sont facilités par Internet grâce à la rapidité du service, ce qui est utile pour la Bourse, les transferts d’argent et de capitaux. Et on voit bien à quel point la mobilité de ce service permet aux grands hommes d’affaires de travailler et de régir, peu importe l’endroit où il se trouve, tant qu’il y a un accès internet.
Ce site est aussi une manière de répondre, à ceux qui brandissent, tel un anathème, la mondialisation, qu’il ne suffit pas de diaboliser les mots pour transformer la réalité. Si l’on veut créer des emplois, retrouver la croissance et proposer aux jeunes un horizon plus radieux, il ne sert à rien de nier le reste du monde, il faut s’y accommoder. Et les chefs d’entreprises peuvent compter sur expatmosaïque pour aller dans cette voie. Le site permettra donc à l’ensemble de ses visiteurs, susceptibles d’être demain les acteurs du site, de lire et d’écouter, dans leur diversité et leurs contradictions, toutes celles et ceux qui vivent ailleurs, en dehors de leur pays d’origine et dont les avis contribuent, directement ou indirectement, à leur façon et dans leur périmètre, à changer la planète.
E.fr : L’Afrique, selon vous, serait donc quasiment invisible sur le plan international ?
G.T.V. : Selon le site Web Internet World Stats, plus de 15 pour cent des Africains ont désormais accès à l’Internet. Des 167 millions d’Africains connectés, plus de 50 millions sont abonnés à Facebook. Et si on y ajoute les millions d’Africains de la diaspora déjà connectés, on voit émergé une Afrique faisant voir son intelligence collective. On voit bien que les Africains mettent à profit les avantages des technologies des médias sociaux pour déployer leur influence. On voit bien aussi, à travers ces chiffres, que le contenu du continent bouillonne de créativité et de vie et que son contenant, constitué par l’ensemble de ses pays, est plutôt en reste. Et dans notre monde globalisé et interconnecté, il n’est pas cohérent d’aligner les programmes nationaux d’émergence tout en restant quasiment invisible sur la toile et sans une représentation claire et affirmée de ses atouts structurels. C’est ce que nous essayons de faire avec, on l’espère, la contribution des pays concernés. Il suffit, pour cela, d’une politique volontariste de leur part.
E.fr : Certains pourront vous reprocher de mélanger les expatriés qui sont plutôt les européens et les immigrés qui viennent d’ailleurs.
G.T.V. : Je pense que nous venons tous quelque part d’ailleurs. Et si les occidentaux se qualifient comme expatriés lorsqu’ils sont à l’extérieur de leur pays, c’est aux autres de montrer qu’il y a aussi des expatriés qui émanent des pays qui ne sont pas forcément basés sur le continent européen. Je préfère pour ma part agir plutôt que dénoncer. J’étais dans la même démarche lorsque j’avais lancé en 2002 le magazine Black Stock qui n’avait qu’un objectif : celui de mettre en lumière le talent des minorités en France à une époque où ils étaient quasiment invisibles dans les médias. Je m’en étais rendu compte lorsque les gens m’interpellaient dans la rue et cherchaient à me rencontrer au lendemain de mon passage à la toute dernière émission télévisée de Jacques Martin comme membre du jury aux côtés de Laurent Gerra et Virginie Lemoine.
Cela peut paraître banal aujourd’hui de passer à la télé mais je peux vous dire qu’en 1997 cela relevait de l’exception, surtout dans une émission de grande écoute à une heure de grande écoute. C’est donc à mon sens la seule manière d’inverser la vapeur. Et c’est la raison d’être de notre rubrique «Vivre Ailleurs» qui montre bien que le monde est un pays. J’invite donc les ressortissants des différents pays de tous les continents à prendre contact avec nous afin de ne pas laisser vide leur espace où à nous inciter à sa création si toutefois elle n’y figure pas encore dans cette rubrique «Vivre Ailleurs».
E.fr : Il y a aussi une rubrique consacrée aux interviews des chefs d’entreprises…
G.T.V. : Dans notre contexte de mondialisation économique, de concurrence de plus en plus accrue et d’optimisation de la performance, toutes les entreprises s’accordent à reconnaître qu’il faille comprendre l’expatriation qui est devenue aujourd’hui une donnée essentielle pour la bonne marche de leurs activités. L’objectif de cette rubrique est double: celui d’abord de contribuer au renforcement des échanges commerciaux entre les pays du nord et du sud. Et celui aussi de favoriser le rapprochement entre les chefs d’entreprises et nos jeunes diplômés pour faciliter les embauches et les stages. C’est une volonté de ma part à tendre la main à cette jeunesse qui symbolise l’avenir.
E.fr : Et qui pourrait tendre aussi la main au site expatmosaïque pour son développement ?
G.T.V. : Nous espérons une présence très nombreuse des partenaires-sponsors, dans les différentes pages de nos rubriques qui touchent quasiment tous les corps de métier. Mais au delà des sponsors, une participation active des Etats francophones dans cette initiative sera naturellement la bienvenue. Ils pourront y trouver un bon moyen de faire parler d’eux selon leurs propres termes, leur propre agenda et leurs propres intérêts. Ils disposent donc aujourd’hui d’un canal collectif de communication sur la toile qu’il faut maintenant valoriser et renforcer pour encadrer utilement ce processus d’émergence dans lequel sont d’ores et déjà placés certains pays africains.
E.fr : Avez-vous une stratégie de communication pour faire connaitre le site ?
G.T.V. : Contrairement à cette vision qui laisse penser que internet constitue un danger pour la presse écrite, j’ai mis en place une stratégie très simple qui marie parfaitement, à mon sens, les deux. En effet, dans chaque pays francophone, un média de la presse écrite partenaire sera chargé de diffuser dans son support les interviews des expatriés de son pays avec naturellement la cartouche de l’adresse de notre site. Rappelons que ces interviews seront réalisés pour la plupart par des journalistes stagiaires issus des écoles de journalisme que nous accueillons par ailleurs. Et que ce partenariat sera aussi un geste de générosité de la part de ces grands médias à l’endroit de nos futurs journalistes qui pourront mettre en pratique leur compétence et laisser leur signature au sein de ces médias. J’en profite ici pour inviter les dirigeants des médias de chaque pays francophone qui souhaitent nous rejoindre pour ce partenariat à prendre contact avec nous. Nous restons bien évidemment ouverts à d’autres formes de partenariats. Et pour terminer, la naissance de ce site découle de mon attachement naturelle à la francophonie.
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