AU FIL DES SEMAINES > POINT DE VUE – «La Non-Violence» dans l’Univers des Vertus (quatrième partie)
Nous abordons cette semaine la quatrième partie de notre thème consacré à la non-violence.
L’élève : De toute évidence, c’est lorsqu’elle se manifeste dans les actes que la violence est la plus destructrice…
Le Maître : En effet, toute agression physique occasionne des souffrances de même nature chez quiconque en est victime. Lorsqu’on lui adjoint l’usage des armes, son pouvoir destructeur est alors considérablement amplifié, comme en témoignent malheureusement les guerres. Pourtant, l’histoire prouve que la violence n’a jamais permis aux hommes de régler leurs différends. Dans le meilleur des cas, elle les a reportés dans le temps, car les vaincus d’hier ont toujours su attendre le moment propice pour se venger et reconquérir ce qu’ils estimaient être leur droit.
En ce sens, je suis convaincu qu’aucune idéologie ne peut être imposée durablement par la force. Si cette idéologie est vraiment positive et n’a d’autre but que de servir le bien commun, alors ceux qui la professent doivent être capables d’en démontrer le bien-fondé et de la faire accepter librement. Si au contraire elle est profondément injuste, ceux qui la subissent la rejetteront tôt ou tard, ce qui donnera lieu inévitablement à une contre-violence, fondement même de toutes les révolutions.
Mon Cher, tu sais comme moi que l’industrie de l’armement est très active, notamment dans les pays dits « développés ». Dès lors, comment s’étonner qu’il y ait des guerres et que les hommes s’entre-tuent ? Paradoxe des temps modernes, la situation est telle que ces mêmes pays en sont venus à créer des force d’interposition ou d’ingérence humanitaire, constituées par des « soldats de la paix » ! Autrement dit, ils se sont accordé le droit d’employer les armes pour faire taire d’autres armes et s’opposer à ceux qui utilisent la violence pour imposer leurs idées ou leur domination. Vu sous cet angle, la violence peut prendre un caractère pacifiste, dès lors où elle est fondée, non pas sur la haine, mais sur le désir sincère de la combattre et de faire triompher le bien, la justice et la paix.
L’élève : Cela dit, s’il est louable d’empêcher les hommes de s’entre-tuer, n’aurait-il pas été plus sage de ne jamais les armer ? Et comment ne pas être consternés en constatant que nombre de nations investissent infiniment plus d’argent dans ce qui détruit la vie que dans ce qui la préserve ?
Bonne semaine à tous
Georges T. VINAPON
Journaliste & fondateur du site ExpatMosaïque
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