AU FIL DES SEMAINES > LE SYMBOLE – L’interprétation de la vision de « L’école » dans le rêve
Si l’on se réfère à l’étymologie grecque, skholé voulait dire loisir, association amicale, puis réunion savante, lieu d’étude. Il semble qu’aujourd’hui cet établissement ne génère pas de sensation de loisir et de détente, à part pour ceux du troisième âge qui font le choix d’y retourner ! Pour les autres, l’école, le collège ou le lycée sont plutôt des lieux de travail et, par suite, de « contrainte ».
Retourner à l’école est un rêve très fréquent. Ce rappel du passé montre que le rêveur éprouve aujourd’hui les mêmes sensations qu’autrefois et celles-ci sont généralement liées à des peurs : peur des examens, peur d’échouer, d’être mal noté, d’être jugé par des gens plus qualifiés que soi. Certains rêveurs revivent avec effroi l’idée d’être enrégimenté, forcé, perdu dans le collectif, obéissant à tout prix, etc… D’autres configurations peuvent se présenter dans le rêve et demandent une interprétation plus précise.
Obtenir une bonne note : désir d’être reconnu, satisfaction d’avoir bien fait. En avoir de mauvaises : dévalorisation.
Etre mis à la porte : sentiment d’exclusion (terrible)
Entrer dans une grande école : fierté, orgueil, confiance en soi.
Passer devant l’école : avoir dépassé certaines contraintes.
Devenir maître d’école : besoin de discipliner certaines partie « inéduquées » de soi-même.
Mon devoir n’est pas fait
« Je me revois à l’école dans ma salle de classe : je dois remettre un devoir que je n’ai pas fait, ou bien je ne sais pas ma leçon. »
La sensation qu’éprouve cette rêveuse de 26 ans dans son milieu professionnel est semblable à celle qu’elle éprouvait à l’école : ne pas y arriver, ne pas être à la hauteur, être mal notée. En réalité elle a fait ce rêve peu de temps après avoir été licencié « pour faute grave ». Elle avait pris une initiative pour montrer qu’on pouvait lui confier des responsabilités, cela a été très mal vu de sa chef, « une femme vile, qui m’a sacquée par injustice », dit la rêveuse.
Des questions sans réponse
« Je me vois enfant à l’école et je n’arrive jamais à faire les devoirs qu’on me donne, ou bien adulte à l’école je n’arrive pas à répondre aux questions qu’on me pose. »
Cette rêveuse ressent son entourage professionnel comme exerçant sur elle la même pression qu’à l’école. A la maison, son père, très autoritaire, ne lui laissait aucun droit à la parole; à l’école, elle avait de grandes difficultés à s’exprimer; au travail, elle se rebelle contre toute autorité trop contraignante, ce qui occasionne des conflits.
Les humiliations au lycée
« je dois rentrer à l’armée ou au lycée. C’est effrayant, je n’en retire que vexations, moquerie, humiliations. J’en viens à attendre la mort sans crainte. »
Cet homme de 55 ans précise qu’il n’a pas fait l’armée. Mais on devine à la force des mots qu’il emploi pour raconter son rêve une intense souffrance. quand il était au lycée, le sport était sa hantise, il n’arrivait pas à suivre. Aujourd’hui, il retrouve le même état d’esprit: dans son usine, il devrait se familiariser avec de nouvelles machines, mais il n’y parvient pas. Il se sent mis à l’écart. Ce rêve renouvelle donc un schéma d’angoisse et d’échec.
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