AU FIL DES JOURS > L’IMAGE DU JOUR – États-Unis : Barack Obama replonge en campagne pour «Hillary»
Visiblement ravi de retrouver une ambiance de campagne électorale, Barack Obama s’est jeté hier mardi dans la bataille en cours pour lui succéder à la Maison-Blanche, louant les atouts d’Hillary Clinton, qui vient de voir son horizon judiciaire s’éclaircir.
« Je suis prêt à transmettre le relais […] Je suis ici aujourd’hui car je crois en Hillary Clinton », a lancé le président américain à Charlotte, en Caroline du Nord, lors de son premier meeting commun cette année avec son ancienne rivale lors des primaires démocrates de 2008.
Quelques heures plus tôt, le FBI avait recommandé de ne pas poursuivre l’ancienne secrétaire d’État dans l’affaire de l’utilisation de serveurs et d’une messagerie privés lorsqu’elle était à la tête de la diplomatie américaine.
Après avoir rejoint la Caroline du Nord ensemble à bord d’Air Force One — une décision qui a suscité une avalanche de critiques dans le camp républicain —, Barack Obama et Hillary Clinton se sont retrouvés sur scène, à Charlotte, première étape d’une série d’événements qui visent à rassembler les électeurs autour d’une candidate qui peine à enthousiasmer les foules.
« Il n’y a jamais eu un homme ou une femme qui soit aussi qualifié pour ce poste. Jamais ! », a lancé M. Obama, insistant longuement sur les quatre années durant lesquelles, lors de son premier mandat, Mme Clinton a dirigé la diplomatie américaine en faisant preuve de « force » et de « leadership ». Hillary Clinton « sera une femme d’État qui fera notre fierté à travers le monde », a-t-il clamé, avant de scander, avec une foule enthousiaste : « Hillary ! Hillary ! Hillary ! ».
Attaques contre Trump
Manches de chemise retroussées, debout au pupitre devant la candidate assise en retrait, tout sourire, M. Obama a aussi décoché quelques piques à Trump, tout en évitant, comme toujours, de mentionner son nom. « Tout le monde peut tweeter », a-t-il ironisé, insistant sur le défi autrement plus difficile que représente le fait de prendre des décisions au quotidien depuis le Bureau ovale.
« Si vous votez pour l’autre équipe, cela ne peut être à cause de l’économie », a-t-il poursuivi. « Même les républicains ne savent pas vraiment de quoi il parle », a-t-il ajouté. Être président des États-Unis, « ce n’est pas la téléréalité, c’est la réalité », a-t-il encore lancé.
À trois semaines de la convention démocrate à Philadelphie, au cours de laquelle Mme Clinton sera formellement investie candidate du parti aux dépens de Bernie Sanders, l’épouse de Bill Clinton entend profiter à plein du soutien présidentiel.
En Caroline du Nord, l’un « swing States » (États cruciaux qui peuvent basculer autant du côté républicain que du côté démocrate), elle espère en particulier s’appuyer sur Barack Obama pour galvaniser l’électorat noir, au sein duquel ce dernier enregistre des scores inégalés.
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