AU FIL DES SEMAINES > POINT DE VUE – « Voyage dans l’Univers des Vertus » : L’altruisme (première partie)
J’aborde avec vous cette semaine mon point de vue sur l’altruisme, lequel, comme le précédent sur la Bienveillance, émane de la connaissance reçue des sages avertis et que je vous restitue sous la forme d’un entretien virtuel entre un élève et son maître pour faciliter la compréhension et la transmission. N’hésitez d’ailleurs pas à réagir sur le site ou sur Facebook pour enrichir ce point de vue.
L’élève: Maître, comment définir l’altruisme ?
Le Maître : l’altruisme, au sens philosophique du terme, est la vertu que pratiquent tous ceux qui oeuvrent au service d’autrui ou d’une cause utile à l’humanité, pour la seule joie intérieure qu’ils en retirent. Cette vertu traduit en elle-même un haut niveau d’évolution spirituelle, car elle implique d’aimer davantage son prochain que soi-même. C’est précisément pour cette raison qu’il y a relativement peu de personnes vraiment altruistes. Certes, nombre d’individus font preuve de gentillesse, de serviabilité et d’entraide à l’égard des autres, mais il est rare que cet élan soit l’idéal permanent de leur vie, au point de lui sacrifier leurs intérêts personnels et leur propre bien-être. Or, je pense que c’est dans cet esprit de sacrifice et dans ce don de soi que résident les fondements de l’altruisme.
L’élève: un altruiste est-il forcément quelqu’un qui croît en Dieu ?
Le Maître : contrairement à ce que nous pourrions penser à priori, une personne altruiste n’est pas nécessairement quelqu’un qui croit en Dieu et qui, sous l’effet de cette croyance, se consacre à faire le bien autour d’elle. Personnellement, je connais des athées qui font preuve de beaucoup d’altruisme car, bien que n’étant pas croyants, ils ont foi en la vie et en l’homme lui-même.
Dans leurs cas, cette foi « non religieuse » est suffisante pour leur inspirer le désir d’aider leur prochain chaque fois que l’occasion leur en est donnée. En ce sens, on peut tout à fait être bienveillant et charitable sans pour autant adhérer à une religion ou à une école philosophique particulière.
Ce qui importe avant tout dans ce domaine, c’est l’intérêt que l’on porte à ses semblables et le sens que l’on donne à la fraternité humaine. Autrement dit, c’est le degré d’humanisme que chacun atteint, et ce, indépendamment de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques.
Bonne semaine à tous
Georges T. VINAPON
Journaliste et fondateur du site www.expatmosaique.fr
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