AU FIL DES SEMAINES > VOCABULAIRE DES MUSIQUES DU MONDE – La basse
Instrument à cordes pincées ou frottées intégré dans la section rythmique des formations de musique afro-américaine. Quel que soit le type de basse utilisé, sa hauteur est toujours notée une octave au dessus de la sonorité réelle. Les basses les plus fréquemment employées sont :
1 La contrebasse (ou string bass ou double bass). C’est l’intrument le plus grave de la famille des violons. Il possède généralement quatre cordes accordées en suite de quartes (mi°, la°, ré°, sol°). Bien qu’il s’agisse avant tout d’un instrument à archet, la plupart des bassistes de jazz en jouent avec les doigts (pizzicato). Il est utilisé dans presque toutes les formations jusqu’au années 1960. S’y illustrent Pops Foster (Nouvelle-Orléans), Jimmy Blanton, Walter Page (swing), Oscar Pettiford, Ray Brown (bebop), Pau Chambers, Scott LaFaro, Charlie Haden, Gary Peacock…
2 La basse électrique est inventée en 1951 par Leo Fender, sur le modèle de sa guitare électrique Télécaster. Par rapport à la contrebasse, ses avantages sont multiples : le format rend le transport plus aisé; l’électrification permet d’atteindre le volume sonore des guitares électriques; la présence systématique des frettes favorise une plus grande justesse (la première basse électrique est d’ailleurs appelée Precision) et la tenue horizontale au lieu de verticale facilite la pratique du slap.
Par la suite, des modèles sans frettes seront mis sur le marché et, au milieu des années 1980, apparaissent des basses à cinq ou six cordes.
En jazz, l’instrument est utilisé par Monk Montgomery dans l’orchestre de Lionel Hampton dès le début des années 1950. S’il continue à coexister aux côtés de la contrebasse, il s’impose néanmoins dans le jazz rock avec des bassistes virtuoses comme Stanley Jamerson, Paul McCartney, John Entwistle (Who), Jah Wobble, Geddy Lee (Rush), Etienne M’Bappè qui vient de sortir son nouvel album intitulé « How Near How Far ».
Son : « How Near How Far » by Etienne Mbappe and The Prophets
Illustration : Etienne M’bappè
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